Vous est-il déjà arrivé de ne pas vous sentir à votre place? Comme si la structure dans laquelle vous travailliez, la culture dans laquelle vous viviez ou le contexte social dans lequel vous passiez votre vie quotidienne étaient en quelque sorte trop petits pour vous? Ou, du moins, ne vous convenaient pas très bien?

Depuis une semaine environ, les arbres plantés le long de ma route ont attiré mon attention lors de mes promenades quotidiennes. Ils sont immenses. Certains portent des fleurs, d’autres des fruits, certains seront bientôt pollinisés par des abeilles et d’autres accueilleront des oiseaux avec leurs nids. Ils sont résolument vivants.

C’est assez stupéfiant quand on regarde la base de ces arbres, où le tronc disparaît dans le sol. Les architectes font parfois de graves erreurs de planification! Ils pensent trop petit au moment d’ajuster l’arbre dans le trottoir. Ils ne s’attendent pas à ce qu’il pousse autant!

Etonnamment, le ciment n’entrave pas la croissance des arbres. Lentement, pendant de nombreuses années, leurs racines puissantes soulèvent simplement le sol, brisant le plancher de béton avec une force tirée de la profondeur.

Il est amusant de constater qu’à certains endroits, plus tard, l’espace autour du tronc est agrandi et que le trottoir est proprement reconstruit autour de la base de l’arbre. On ne voit plus rien de l’ancienne lutte de pouvoir entre l’arbre et le béton. A d’autres endroits, l’arbre s’épanouit au milieu d’un sol brisé qui a été déchiré par la seule force de la croissance.

N’en est-il pas de même dans nos vies? Certaines situations de vie semblent ne jamais changer. Elles nous mettent mal à l’aise, à la recherche d’un espace où grandir. Néanmoins, elles ne peuvent pas entraver notre croissance, en fin de compte. Nous devons faire confiance à la force divine qui est en nous, issue des racines profondes de notre communion avec Jésus. La croissance en profondeur ne peut pas être arrêtée ou freinée par des règles établies par de simples êtres humains, ni par nos circonstances. Et peut-être qu’avec le temps, le pavé – déjà cassé – sera reconstruit correctement autour.

Pour vous abonner à La Pause SpirituElles, c’est par ici!