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Reconstruire des femmes victimes de traite d’êtres humains

Joanne d’Ans, qui a une trentaine d'année. Elle est souriante. derrière elle on voit un paysage très verdoyant.
© DR/Tous droits réservés - Joanne d'Ans
Sur les pas de Joanne d’Ans qui, horrifiée par la traite d’êtres humains en Amérique du Sud, a décidé de s’y investir à plein temps.

2017. Brésil. Stage missionnaire dans des bordels.

Joanne d’Ans, jeune sage-femme suisse, est bouleversée par la misère et l’exploitation humaine rencontrées sur place. A son retour, elle est animée par un sentiment d’injustice contre les systèmes qui asservissent majoritairement femmes et enfants en plein 21e siècle, à des fins sexuelles et pornographiques. Elle visite des salons érotiques pour proposer aux femmes qui le souhaitent un appui psychologique et spirituel. Formée en relation d’aide dans le domaine de l’abus sexuel, elle propose son écoute et partage son espoir en Dieu. Mais il est difficile d’aider les victimes à s’en sortir sans proposer une réinsertion globale. De nombreuses femmes avec lesquelles son équipe est en contact sont originaires de la République dominicaine, prisonnières d’un réseau d’exploitation transitant par la Suisse.

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2019. République dominicaine. Premier voyage.

Joanne commence à développer des connexions sur place. Le tourisme sexuel n’est pas réglementé dans ce petit Etat des Caraïbes. Lors de ce voyage, un appel résonne en elle: elle quitte alors le pays avec la conviction d’y retourner pour du long terme. Sa question est: «Comment agir en amont, au niveau de la prévention?» Une formation avec l’association The Dignity Campaign lui donne les premières pistes.

L’outil est simple mais pertinent: lors d’une «Journée de dignité», au travers d’activités, de temps de partage et de questions, les femmes invitées prennent conscience de leur valeur et de leur potentiel. Elles peuvent devenir des personnes d’influence, pas juste des spectatrices subissant leurs circonstances. Elles apprennent aussi à poser des limites saines. A la suite de cette journée, une formation de trois mois intitulée «Chéris ta dignité» est proposée, à raison d’une séance hebdomadaire en groupe. Les femmes se soutiennent pour faire face à leurs défis et sont encouragées à faire des choix qui les respectent. Les filles sont stimulées pour aller au bout de leurs études et éduquées pour éviter les grossesses précoces.

2024. République Dominicaine, aujourd’hui.

Depuis quatre ans, Joanne travaille comme volontaire dans la prévention, la restauration et la formation des «animatrices de dignité». Avec l’association Graines de Dignité qu’elle a fondée elle apporte sa contribution, une personne à la fois. Son message? «Femme de valeur, sache que ta vie a une raison d’être. Ton histoire est importante. Tes rêves comptent. Ta voix importe. Tu es née pour avoir un impact.» Plus d’infos sur Graines de Dignité sur www.seedsofdignity.net

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