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« J’ai passé une année en mer »

A 22 ans, Rebecca éprouve le désir de passer une année en mer au service de Dieu avant de reprendre ses études. Rencontre.
Nadia Léchot

« Apporter la connaissance, l’aide et l’espoir », c’est la devise du Logos Hope, le bateau d’Opération Mobilisation qui transporte, par mers et par océans, la plus grande librairie flottante du monde et un équipage de soixante-cinq nationalités différentes. Rebecca, une Française également d’origine jamaïquaine et chinoise, qui se dit « passionnée par la vie », a rejoint cet équipage pour un an.

Proposer de la littérature en tout genre, c’est le rôle principal du bateau. Mais des équipes partent également à terre pour rencontrer la population, partager l’œuvre de Jésus, aider des Eglises, et faire un travail social ou de construction. Pendant cette année, Rebecca a vogué vers le Brésil, la Guyane, Trinidad et Tobago, la Jamaïque, les Caraïbes…

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Un travail varié

Pendant les sept premiers mois, Rebecca a travaillé dans la librairie. « Celle-ci accueillait chaque jour des milliers de personnes », raconte-t-elle. Il y avait de quoi faire: accueil, orientation, sécurité, caisse, rangement. C’étaient de belles occasions de rencontres mais aussi parfois un défi de gérer cet afflux de personnes. En effet, elles pouvaient attendre des heures dans la queue, parfois sous un soleil ardent. « Il fallait distribuer de l’eau, être disponible, répondre aux questions malgré la barrière de la langue, recevoir les frustrations », détaille-t-elle.

Avec l’apparition du Covid-19, il a fallu fermer les portes au public. Rebecca fait partie de l’équipe qui organise les évènements sur le bateau (cultes, formations, animations) durant sa mise à quai en Jamaïque.

Pourquoi ce voyage?

Qu’est-ce qui a poussé cette jeune étudiante en médecine de 22 ans à prendre cette année à part? Un couple de son Eglise a vécu cette expérience peu de temps avant elle. « J’ai été impressionnée et attirée par la vie qu’ils ont eue », explique-t-elle, « les voyages de port en port, ce mélange de cultures sur le bateau, la manière dont ils ont pu voir Dieu agir et comment ils ont pu partager l’Evangile. » « C’est une bonne formation qui ouvre les yeux et l’horizon », a-t-elle encore entendu.

Même si on vit différemment, on loue le même Dieu.

Une grande famille

Lors de cette expérience, « j’ai vu que même si on ne parle pas la même langue, même si on vit différemment, on loue le même Dieu! » Rebecca a été marquée par cette unité. Lors d’un barbecue organisé par des bénévoles brésiliens venus aider ponctuellement sur le bateau, ils ont eu ensemble un temps de louange. « Les Brésiliens et nous, on connaissait les mêmes chants et on les chantait chacun dans notre langue. » « On a ce même cœur pour Dieu et pour ceux qui ont besoin de lui », se réjouit-t-elle.

Un désir de servir

Rebecca raconte avoir été également touchée par les populations qui n’ont pas la possibilité d’entendre parler de Jésus. « Qu’est ce que je fais, moi, pour ces personnes? », s’est-elle demandé alors qu’elle partageait leurs besoins dans une Eglise. « J’ai découvert un désir de m’impliquer dans la mission », conclut-t-elle.

Après un an sur le Logos Hope, Rebecca est rentrée à Paris pour continuer ses études de médecine.

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