J’ai perdu mon mari, mais Dieu était là

« Cinq ans. Dans le meilleur des cas. » Longtemps, j’ai cru que cette phrase, lâchée entre quatre yeux par l’oncologue de mon mari, m’avait tuée. J’étais anéantie. Ce d’autant plus que notre petite fille n’avait alors que neuf mois. Mon mari, lui, n’avait pas voulu savoir combien de temps il lui restait. Il m’avait même fait promettre de ne rien lui dire. Assez vite, il verrait son état se dégrader et celui lui suffisait. C’était déjà assez douloureux comme cela.
De mon côté, le compte à rebours avait commencé. Immédiatement, j’avais fait le calcul. Dans le meilleur des cas, je serais veuve à 36 ans, et mon mari ne verrait pas sa petite fille entrer à l’école. Il ne la verrait pas grandir et j’allais devoir expliquer à ma puce l’absence de son père. Et surtout que cette fois, contrairement à ses plus ou moins longues hospitalisations, il ne reviendrait pas.
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