Nous ne serons jamais trop bienveillantes
Aux futurs mariés, j’écris souvent ces vœux: « Pour ses vertus sois bienveillant, pour ses défauts un peu aveugle ». La bienveillance est une qualité qui fait toute la différence dans nos relations, comme une huile qui permet aux «rouages» de nos rapports familiaux, professionnels ou amicaux de ne pas se gripper!
Fermer les yeux…
Avant de se traduire en actes, la bienveillance est une disposition de cœur, le désir de faire le bien, de vouloir celui d’autrui. Cultiver la bienveillance permet de fermer les yeux sur les imperfections des autres, pour voir les choses avec d’autres lunettes: à la place du collègue colérique, discerner le stress à l’origine de ses réactions et passer l’éponge. Se rappeler que la maladresse de notre enfant est liée à son âge et qu’il ne fait pas exprès de renverser son verre. Faire preuve de compréhension quand une amie n’alimente pas l’amitié comme on le souhaiterait.
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Jésus, l’exemple suprême
La bienveillance est porteuse de paix, mais notre nature humaine nous rattrape. Nos désirs égoïstes et mauvais sentiments remontent à la surface et assaillent nos pensées: «Pourquoi devrais-je être sympa avec cette personne alors qu’elle passe son temps à me critiquer?». «Je ne lui fait pas de cadeau cette année, il ne m’en fait pas non plus!». «Je pourrais aider ma voisine à déménager, mais je suis trop occupée», etc. Nous avons alors besoin de recevoir les sentiments qui habitent le cœur de Dieu lui-même! Le Père prend plaisir à faire le bien à son peuple. Le Fils, Jésus, était un modèle de bienveillance par ses actes et ses paroles d’encouragement, de consolation et d’apaisement. Même lorsque qu’il reprenait une personne, c’était pour son bien…
Mon travail ou celui de Dieu?
Comme tout fruit de l’Esprit, la bienveillance est le fruit de la nature nouvelle que Dieu a mise en nous. C’est lui qui nous rend capable de pratiquer le bien: «Car c’est Dieu qui opère en vous le vouloir et le faire» (Ph. 2,13). Notre part, c’est de le laisser agir. Sa bienveillance pourra alors jaillir sur les autres au travers de nous.
Sandrine Roulet
