Une recette miracle pour ne pas être déçue?
Quelque part dans notre tête c’est une évidence: quand on entreprend quelque chose, il faut le faire de bon cœur sans rien attendre en retour! Oui, c’est bien joli, mais dans la vraie vie (celle où les bons principes deviennent bancals!), est-ce possible?
Mon boss me met la pression pour que je rende un projet le plus vite possible, je planche dessus une bonne partie de la nuit malgré ma pharyngite qui préférerait me clouer au lit, et quand j’envoie enfin le document, je reçois un mail en réponse: «Ah, enfin, on attendait ton doc». En y réfléchissant, les exemples pleuvent! Vous préparez un excellent repas pendant des heures pour faire honneur à vos amis, mais ils sont tellement absorbés par la discussion qu’ils oublient de vous remercier.
Ou encore vous acceptez, malgré le froid de canard, de faire un détour au parc pour faire plaisir aux enfants, qui s’en donnent à cœur joie alors que vous, immobile sur un banc en mode congélation, vous sentez chacun de vos membres s’engourdir. Quand l’heure du départ a sonné, vous déclenchez cris et larmes, telle la pire marâtre tortionnaire, juste parce que vous avez prononcé les mots « partir », « bain » et « dîner »?
Comment ne pas être déçue? Ce matin, j’ouvre ma Bible et je lis Luc 17,7-10, l’histoire du serviteur qui effectue sa besogne sans reconnaissance. La fin me glace le sang: «Vous de même, dites: “Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous avions à faire”». En y réfléchissant, si je suis déçue, c’est que j’attends qu’on reconnaisse que j’ai été utile, justement! Et si je mettais mon besoin de reconnaissance dans ce que je fais et pas dans ce qu’en pensent les autres? Mettre du cœur à l’ouvrage… Cette expression prend tout son sens!
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Anlo Piquet
