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Un enfant handicapé, un beau défi à relever en famille

Dans une famille où vit un enfant handicapé, il n’est pas facile d’accorder la juste place aux autres frères et sœurs. Le témoignage d’une famille, qui a trouvé un bon équilibre.

«Qu’arrive-t-il à votre fille?». La question de l’institutrice nous a secoués. Nous rentrions d’Angleterre après deux années d’absence. Mon mari luttait avec des angoisses concernant l’avenir de notre fils handicapé: «Qu’allait-il devenir quand il aurait quinze ou vingt ans?». Notre préoccupation avait d’abord été de le voir marcher, grandir et parler. Mais qu’en serait-il plus tard?

Il était le deuxième de nos enfants. A l’époque, il nous semblait que sa sœur aînée avait déjà sa place. Mais en réalité, elle luttait avec la rentrée scolaire après avoir appris à lire en anglais. Petite fille vivace, elle était devenue rêveuse, absente et triste. On l’avait oubliée! Heureusement que sa maîtresse nous a «sonné les cloches». Ce fut l’occasion de nous réveiller pour nous réjouir de la belle petite fillette que nous avions. Nous avons pris le parti de lui accorder notre attention enjouée, plutôt que de nous lamenter sur notre malheur.

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«Il fait partie de la famille»
Comme c’est souvent le cas pour les aînés, notre fille a eu tendance à refléter notre rôle de parents avec notre fils handicapé, Jean Daniel, et à adopter une attitude responsable très tôt. Nous avons veillé attentivement à ce qu’elle ait ses activités propres et qu’elle porte le moins de poids possible. Les deux frères qui ont suivi Jean Daniel avaient, eux, une attitude différente. Ils l’ont, pour ainsi dire, trouvé en arrivant et il faisait tout simplement partie de la fratrie. Ils établissaient avec lui des rapports très masculins, le chahutaient et le balançaient dans l’eau de la piscine, à sa plus grande joie!

A un moment donné, nous avons compris que Jean Daniel avait autant besoin que les autres de se voir fixer des limites bien établies. Si un bonbon était accordé après le repas, les règles étaient les mêmes pour tous et le handicap ne devait pas justifier un traitement de faveur. Tout ce petit monde avait besoin de temps et d’attention. En couple, nous parvenions à jongler avec nos enfants, à nous les «passer». Par contre, il était rare que nos enfants puissent bénéficier de leurs deux parents en même temps.

«Chacun avait trouvé sa place»
Lorsqu’une prise en charge à la semaine se soldait par un échec, c’est avec les enfants en conseil de famille que nous prenions l’habitude de délibérer. Devait-on chercher à placer Jean Daniel? Unanimes, nos enfants déclaraient: «On le garde!». S’ils voulaient accorder à leur frère sa place au milieu d’eux, c’est sans doute parce qu’ils avaient eux aussi réussi à trouver la leur. Nous voyons combien nos imperfections de parents sont souvent suppléées par la résilience de nos enfants! Et par la grâce de Dieu!

Elie et Judith Ferraro


Acquérir une sérénité émotionnelle

Aucune famille ne ressemble à une autre. Plusieurs variables doivent être prises en considération: la nature et le degré du handicap, la position dans la fratrie, le nombre d’enfants, etc. Malgré ces diverses possibilités, la réponse commune s’articule autour de la sérénité émotionnelle que les parents doivent acquérir face à cette situation familiale particulière. Il est aussi essentiel de conserver une disponibilité émotionnelle pour chacun. Voilà un programme qui durera des années!

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