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Quand je suis responsable de mon propre stress

© Alliance Presse
J’ai appris qu’il n’y a pas de travail parfait. Mais j’ai aussi découvert, à la dure, qu’il y a différentes façons de gérer les conflits et les situations de stress sur le lieu de travail. La nouvelle surprenante est que ces cinq conseils ne dépendent de personne d’autre que vous!
Veria Gilmor

1. Evaluez votre responsabilité dans le problème
Aussi difficile qu’il soit de l’admettre, on s’inflige soi-même certains stress professionnels. Un jour, j’ai remis à mon patron un article tiré d’un magazine économique que j’avais rapidement lu la veille au soir. Il était ravi et m’a encouragée à poursuivre. Je me suis senti pousser des ailes. J’ai commencé à feuilleter des magazines que je n’aurais jamais lus auparavant. Le succès fut tel qu’il décida de formaliser l’exercice dans un condensé quotidien distribué à tout le personnel supérieur.

Un geste anodin était devenu un projet majeur qui s’ajoutait à mes tâches quotidiennes. Personne ne me proposa de l’aide et je n’en demandais pas. Je savourais à la fois ce projet valorisant et le maudissait pour le surcroît de travail qu’il amenait.
Ce n’est que bien plus tard que j’ai réalisé que le problème fondamental était mon besoin d’être reconnue, ma tendance à faire plaisir aux autres et ma réticence à demander de l’aide.

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Lorsque vous discernez dans votre attitude une source du problème et même si ce constat peut être douloureux, vous vous sentez moins victime.

Evaluation perso : quelle est la source principale de mon stress au travail? Dans quelle mesure est-ce que je favorise le problème?

2. Assumez votre attitude
Lorsqu’un collègue commence à se plaindre des horaires, de la surcharge ou du planning des vacances, les autres se sentent obligés d’en rajouter. Combien de fois avez-vous vécu une telle situation à la cafétéria? Se plaindre est contagieux.

Ressasser une situation stressante dans un cadre qui ne permet pas de corriger le tir exacerbe les émotions et coûte donc de l’énergie sans rien résoudre. Cela fait même paraître le problème pire qu’il ne l’est en réalité.

La Bible dit, en substance, d’économiser sa salive. Cherchez plutôt à être porteuse des fruits de l’Esprit: l’amour, la joie, la paix, la bonté, etc. Si vous avez une solution à proposer, adressez-vous directement à la bonne personne et défendez votre point de vue. Découvrez le plaisir à faire partie de la solution et non du problème.

Evaluation perso: quelle est la personne appropriée pour en discuter? Y a-t-il une autre manière de considérer à la situation? Que puis-je faire pour éliminer ce stress plutôt que de le ressasser?

3. Définissez ce qui peut changer et ce qui ne le peut pas
Jeune adulte, j’ai passé trois mois dans un bureau où l’âge moyen était de cinquante-cinq ans et le slogan: «On a toujours fait de la sorte». A l’époque, la notion d’«être à la bonne place» m’était étrangère. Mon patron convoqua une réunion pour discuter des moyens de faire avancer un certain projet. J’aime les idées neuves et je l’inondai allègrement de propositions. Aucune ne lui plut. Le changement signifiait pour lui l’échec de ce qu’il avait fait jusqu’alors.

J’avais deux options. Je pouvais rester et mettre en sourdine mes aptitudes pour ne plus faire de vagues. Ou je pouvais m’en aller et trouver un poste plus en phase avec mes compétences. Aucune de deux options ne me plaisait.

Nous avons toujours le choix. La question est: les options nous plaisent-elles? Je ne voulais pas partir car le problème ne venait pas de moi. La réalité, néanmoins, était que l’environnement n’était pas près de changer.

Evaluation perso : qu’est-ce qui est en mon pouvoir pour changer la situation? Si rien ne change, puis-je rester et toujours être moi-même? Et si je pars, qu’est-ce qui doit se passer pour que je sois prête?

4. Détachez-vous du problème
Dans un autre emploi, j’avais la responsabilité finale d’un rapport mensuel auquel contribuaient plusieurs collègues. Ces derniers connaissaient les délais. Chaque mois, les informations me parvenaient à la dernière minute et je devais travailler tard le vendredi soir. J’étais persuadée que mes collègues faisaient preuve de négligence envers moi comme envers leur travail.

Un jour, un collègue m’a expliqué, fâché, qu’il ne pouvait transmettre ses informations à temps. Le délai de récolte de ses données était totalement désynchronisé avec le délai de mon rapport. Ne pouvais-je pas retarder ma propre échéance? En fait, mon patron se souciait peu que le rapport lui parvienne le 5 ou même le 10 du mois, tant que cela se faisait de manière régulière. Le rouge au front, j’ai laissé tomber ma paranoïa et mes sentiments de rejet. Ça n’avait rien de personnel, après tout.

Votre réaction à une situation stressante est-elle disproportionnée? C’est peut-être un signe que quelque chose d’autre se passe. Dans ma situation, il a fallu que je prenne du recul pour voir le vrai problème.

Evaluation perso : si j’observais cette situation avec le point de vue d’un autre protagoniste, qu’apprendrais-je? Quels réflexes mentaux adopter pour cesser de prendre les problèmes de manière trop personnelle?

5. Vivez le présent
Il est plus facile de gérer le stress d’une situation si on la prend isolément, sans qu’elle cristallise le poids de tous les problèmes passés et futurs qui lui ressembleraient: «Mon patron attend toujours la dernière minute pour faire ses envois» ou «mon chef d’équipe ne me demande jamais mon opinion».

Cette manière de généraliser et de surcharger le présent empêche de trouver des solutions. «A chaque jour suffit sa peine», disait Jésus (Mat. 6,34). Le moment présent peut être difficile. Mais il va passer et il y a de bonnes chances qu’un meilleur moment lui succède.

Evaluation perso: qu’est-ce que le fait de généraliser les problèmes a fait pour les résoudre? Puis-je modifier ce fonctionnement? Suis-je d’accord de le faire?

Veria Gilmor, Today’s Christian Woman

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles 4-09 – Décembre – Février

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