Confessions d’une optimiste
Non, je n’ai pas tendance à me justifier tout le temps. J’accepte même relativement bien mes limites – peut-être un peu trop, du point de vue de mon mari, mais ceci est une autre histoire. Je ne me justifie pas tout le temps, je suis juste un peu trop optimiste. Et cela crée régulièrement des situations cocasses, où je finis immanquablement par dire: «Mais, je pensais que…».
Petit exemple tiré de mon quotidien: arrivée à 19h58 au théâtre, je m’étonne de me retrouver assise au tout dernier rang, un mari ronchonnant à côté de moi que «la vue sur le pilier, il y a mieux, quand même!». Ramenée à la dure réalité, je ne trouve à répliquer qu’un de mes «mais, je pensais… que les places seraient numérotées, mon amour».
Encore moi, sillonnant un quartier à la recherche de la maison d’une amie. «Cela fait bien deux ans que je ne suis pas venue la voir, mais je pensais que je retrouverais le chemin facilement. Bon, je vais l’appeler. Tiens, mais où est passé mon portable?». Là, je me suis fait la promesse qu’on ne m’y reprendrait plus, que j’allais commencer à être plus prévoyante.
Mais à tête reposée, je me suis dit que mon insouciante légèreté avait aussi du bon: elle me permet de faire confiance et de voir les choses du meilleur côté. Alors je veux bien changer un peu, mais si c’est pour commencer à appréhender tout ce que je ne maîtrise pas, c’est non merci! Je veux cultiver ce coin d’enfance en moi qui me permet de dire en toutes circonstances: «Ça va s’arranger. Dieu s’occupe de tout!»
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