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Anneke Companjen : «Elles ont augmenté ma foi !»

Elle est l’épouse de Johan Companjen, directeur de Portes Ouvertes International. Active dans ce ministère et particulièrement auprès des femmes de chrétiens persécutés, cette Hollandaise ouvre son coeur

Votre nouveau livre «un chant dans la nuit» vient de sortir. il parle du destin souvent oublié des femmes de chrétiens persécutés à travers le monde. qu’est-ce qui vous a sensibilisée à la situation des ces femmes ?
Depuis des décennies, nous sommes informés sur des pasteurs persécutés pour leur foi. Je me souviens d’une liste de 250 pasteurs emprisonnés en Union Soviétique. Mais on ne savait rien ou presque de leur famille. Ce qui m’a réellement interpellée, c’est le sort d’une femme de pasteur vietnamienne. Son mari était en prison. Un jour, la police l’a trompée en lui annonçant la mort de son époux. Elle s’est remariée. Lorsqu’elle s’est aperçue de la supercherie, c’était plus qu’elle ne pouvait supporter. Cette mère de deux enfants a avalé un poison et elle en est morte. J’ai commencé à accompagner mon mari dans ses voyages et à m’intéresser de près aux femmes et familles des chrétiens persécutés. Les martyrs
meurent et vont au ciel, tandis que les femmes restent vulnérables : elles sont souvent abandonnées à leur sort, sans ressources.
–CREDIT–
Quels sont les principaux besoins des femmes persécutées ?
Ma compatriote Corrie ten Boom, survivante des camps de concentration, disait que ce n’était pas sa foi qui lui avait permis de tenir le coup, mais la présence de Christ à ses côtés. Les femmes de l’Église persécutée ont vraiment besoin de cette
présence. La solitude, l’incompréhension, la peur, la douleur et les abus physiques constituent leur lot quotidien.

En quoi ces femmes vous ont-elles enrichie ?
Je me souviens d’une Chinoise dont le mari était en prison. Au début de ma visite, j’ai pleuré avec elle, je l’ai écoutée me parler des responsabilités qu’elle a reprises dans l’Église de maison, du lopin de terre qu’elle doit cultiver, des peurs qu’elle ressent la nuit, etc. Mais au fil de notre conversation, elle s’est mise à m’expliquer comment Dieu la relevait, comment il lui redonnait des forces, alors qu’elle se mettait à louer Dieu. Et nos larmes ont cédé la place à la joie.

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Qu’est-ce que le sort de ces femmes a changé dans votre quotidien ?
Lorsque j’ai l’impression de n’avoir pas été traitée correctement, je pense immédiatement aux chrétiens persécutés. Combien de chrétiens persécutés pardonnent à leur bourreaux ou ennemis. Et moi, suis-je donc incapable de pardonner ? J’ai en outre appris à ne pas toujours me focaliser sur le présent. Ce que nous voyons aujourd’hui n’est pas la fin de l’histoire. que représentent nos problèmes face à la vie éternelle ? Les chrétiens persécutés connaissent ce secret !

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles – Décembre 2007 à Février 2008


3 questions perso

Votre verset préféré ? Ma grâce te suffit (1 Cor. 12,9). À quelle scène de la bible auriez-vous aimé assister ? La résurrection. La première à voir Christ ressuscité fut Marie, une femme. Votre plus grande tentation ? De renoncer à mon engagement aux côtés de l’Église persécutée.

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